Le microbiote, un lien avec la perte de poids?

Le microbiote (ou flore intestinale) concerne des milliards de bactéries, virus, parasites et champignons non pathogènes. On l’appelle parfois notre deuxième cerveau. Ces deux entités anatomiques sont reliées par le nerf vague, les connexions (rapides) sont ainsi évidentes. Une envie de chocolat ou d’un deuxième dessert ? C’est peut être votre microbiote qui vous joue des tours. En tout cas, j’explique à mes clientes qui veulent maigrir, les interactions possibles et l’intérêt d’avoir un « bon » microbiote pour se sentir mieux, un prérequis pour ma méthode de perte de poids.

le nerf vague

« Le créateur, en obligeant l’homme à manger pour vivre, l’y invite par appétit et l’en récompense par le plaisir » Cette phrase émanant de Brillat Savarin (1755-1826) assemble avec élégance les 2 facettes de l’alimentation : besoin énergétique et plaisir.

Mais s’alimenter, ce n’est pas seulement des apports énergétiques au quotidien. Bien souvent, nous mangeons parce que nous sommes stressés, ou au contraire car nous sommes en bonne compagnie…Les émotions négatives ou positives influent sur notre décision de manger à l’encontre de nos besoins physiologiques, telles sont les conclusions pour agir autrement dans la perte de poids, et surtout sans restriction alimentaire

Le microbiote seul est capable de modifier les messages régulant notre prise alimentaire. Des études sur des souris axéniques (dépourvues de microbiote) mangent bien plus que leurs congénères. L’étude montre qu’ elles stimulent les neurones orexigènes (qui donnent faim) et minorent les anorexigènes (satiété). En sus, les bactéries de la flore aide à la digestion, leur défaillance peut se traduire par des excès alimentaires.

A quoi sert la flore intestinale?

Cette dernière est primordiale pour notre santé : elle améliore la digestion, augmente la perméabilité de la paroi intestinale avec une meilleure absorption des nutriments et vitamines, favorise le transit, booste le système immunitaire, optimise l’effet émonctoire de cet intestin et surtout sécrète davantage de sérotonine, l’hormone du bien être.

Comment ça marche?

Ce microbiote, ou flore intestinale, modifie très probablement notre équilibre alimentaire, via divers mécanismes qui ne sont pas encore tous identifiés. Or, de nombreux facteurs, liés à notre mode de vie influent sur la composition de notre microbiote : l’alimentation, l’âge, l’exercice physique, les médicaments, les antibiotiques…Mais connaître et maîtriser ces variations pour déterminer les ensembles de bactéries bénéfiques pour restaurer au mieux son microbiote est un objectif d’études actuelles. L’utilisation de prébiotiques comme des fibres que l’on peut digérer, ou de probiotiques, des bactéries de la flore intestinale, a permis de modifier des paramètres physiologiques comme la concentration sanguine de cortisol, la principale hormone du stress, et de rétablir certains déséquilibres, comme l’hyperglycémie et la résistance à l’insuline, tous provoqués par des alimentations déséquilibrées.

La flore intestinale provoque la sérotonine, cette fameuse hormone du bien être. Si cette flore est déséquilibrée, elle en produit moins et a donc un impact émotionnel. 2 axes de travail pour l’améliorer : le stress et l’alimentation.

Concrètement, que faire?

Réduire son stress qui engendre ce fameux cortisol (respiration, sport, balade, nature etc…)

Choisir ses aliments : les produits industriels (transformés donc pauvres en nutriments), les charcuteries, les viandes rouges, et le sucre sont à réduire. Par contre, les produits fermentés (le vinaigre de cidre, les cornichons, le tofu, le miso, le pain au levain) les produits complets, les laits crus, les épices, les herbes aromatiques, les pois chiches, les oméga 3, et des fibres avec les fruits, les légumes sont à intégrer régulièrement pour un microbiote au top!

Baisser le cortisol m’intéresse fortement, car je travaille essentiellement sur la gestion des stress via ma méthode pour faire perdre du poids naturellement. La prise de conscience que ce sentiment de bien être retrouvé via une bonne flore intestinale est un plus pour maigrir lentement et de façon pérenne.

Pour conclure, tous les peptides intestinaux ont donc la capacité de modifier la composante émotionnelle de la prise alimentaire, dans un sens ou dans l’autre. Travailler sur la perte de poids avec une restriction alimentaire est une gageure de non succès évident.

Une vision holistique

Par contre, prendre le temps de travailler avec la personne sur ses émotions, ses ressentis, ses stress vont l’amener à ce bien être physiologique et psychologique qui vont tout naturellement l’amener à lâcher prise au sens propre comme au sens figuré et entamer cette perte des kilos superflus. Telle est mon crédo depuis que j’aide ces personnes au sein de LA Clinique Esthétique des Sables d’Olonne dans ces parcours qui semblaient périlleux et qui par cette méthode se font tout en douceur.

J’écrirai d’ici peu un article sur comment appréhender Noël pour que cette inquiétude par rapport à cette préparation d’un évènement qui se veut joyeux et convivial ne devienne pas une source de stress et une obsession des aliments qui vont être ingérés sur ces quelques jours.

Prenez soin de vous, Prenez soin de votre microbiote !

Cathy NAGAT VAN HEMELRYCK

Coach Neuro Comportementaliste

www.dietethique.fr