NOEL SERAIT SOURCE DE STRESS, ABERRATION ?

Effectivement, je parle souvent du stress durant mes consultations. J’aime bien avoir une vision holistique de la vie de la personne que je coache. En utilisant un outil à l’approche de Noël, je me suis aperçue que ce dernier n’était pas que fête pour beaucoup.

Nous sommes à quelques jours des fêtes de fin d’année, dans cette trêve de Noel, que l’on devrait vivre avec sérénité, magie et douceur comme lorsque nous étions enfants, mais que souvent nous vivons comme une période un peu compliquée voire stressante.

En effet, l’outil dont je viens de parler est l’échelle de Holmes et Rahe. Ce tableau a été élaboré en 1967 par ces 2 psychologues américains. Il répertorie les situations stressantes en qualifiant avec des points l’état supposé de stress dans chaque situation, allant par exemple du décès ou divorce pour les plus élevés (100 points) jusqu’à la préparation de Noel (22 points). Le but de ce tableau est de faire le cumul des points car une 20ène de situations sont répertoriées. Les évènements relatés doivent avoir été vécus durant les 24 derniers mois. Entre 100 et 300 points, le stress est considéré modéré. Au-dessus du seuil de 300 points, l’état de stress est considéré élevé. Et qui dit stress, dit méfaits pour la santé, lien avec la prise de poids parfois, j’en parle suffisamment en consultation, que ce soit en présentiel ou en visio.

Ainsi, Noël a été qualifié par cet échelle de Holmes et Rahe comme une source de stress récurrente dans beaucoup de familles. Surprenant quand on connaît la genèse de cette formidable période avec cette magie de Noël: regroupement familial, temps de repos, interaction avec les différentes générations, et surtout cette période devrait être un vrai moment de bien être, de partage et de joie….

Malheureusement, la pression sociale, les attentes élevées et les contraintes logistiques peuvent parfois nous faire oublier l’essence même de cette fête. Les familles recomposées, les distances, les non-dits parfois compliquent les choses. Cette pression est exacerbée par des images sur les réseaux sociaux ou publicités mensongères dans lesquelles on nous montre des familles parfaites, des dîners parfaits, des ententes parfaites…

Je ne peux pas faire de publicité ou évoquer des marques mais certaines nous viennent vite en tête et l’on sourit quand on y pense!

Sachant cela, et avec un peu de réflexion et de recentrage, il est tout à fait possible de prendre du recul par rapport à cette pression personnelle que l’on s’impose le plus souvent et de transformer cette période en un moment de réelle sérénité et de plaisir.

Pour la plupart, vous  allez fêter Noël le 24 ou le 25. Mais avec les difficultés qu’ont certaines familles à se regrouper ce jour précis, cela devient vite un casse tête, rien que pour trouver une date.

Mais bonne nouvelle, il y a réellement des choses que l’on peut faire ou des choses que l’on peut éviter, anticiper, et ainsi maîtriser notre Noël.

Je vais vous donner plusieurs pistes pour profiter pleinement de ces moments.

Tout d’abord, prévoyez un budget car les dépenses excessives peuvent aussi être source de stress. J’aime bien relater une amie qui m’a raconté son 1er Noël avec ses enfants après son divorce. Elle avait demandé à chacun de ses enfants d’écrire une lettre à chaque personne présente, lettre dans laquelle la personne décrivait l’autre et parlait honnêtement de celle-ci. Quand elle leur demanda à l’apéritif de choisir entre ouvrir les lettres qui les concernaient ou un cadeau de leur choix sous le sapin, tous ont choisi d’aller ouvrir leurs lettres. Ce qui montre bien que ce sont les cadeaux les plus simples et les plus sincères qui sont les plus touchant et les plus impactant. Ainsi, le cadeau avec un budget important n’est pas le seul cadeau qui vaille.

Cette idée est juste géniale, elle ne coûte rien sinon du temps et de l’implication !

Autre chose : Planifiez et répertoriez les tâches à faire : vous pouvez demander de l’aide à votre entourage et ainsi créer un moment convivial lors de cette préparation, comme déléguer la décoration, éplucher ensemble certains légumes, ou laissez choisir un jeu de société par un tiers…

L’idée est que tout ne repose pas que sur vous ! Le dîner presque parfait n’est pas à l’ordre du jour. Il n’y a pas à se mettre en mode compétition lors des repas, même de fête. Le but étant de passer un maximum de temps à table avec ses convives. On se souvient davantage de conversations ou de moments intimes partagés plutôt que le mets précis ou le vin choisi.

La plus grande difficulté est lorsqu’il y a des différents familiaux ou tensions sous jacentes dans les familles.

Comment gérer ces tensions familiales? 2 options selon moi, soit vous imaginez qu’éviter les sujets fâcheux est possible sur un repas et vous regroupez les personnes, soit  si cela est trop compliqué, il est tout à fait acceptable également de fêter ce moment en petit comité harmonieux  mais dans lequel vous vous sentez bien.

Autre élément essentiel : Simplifiez vous les choses et prenez aussi du temps pour vous entre les repas, surtout si cela se passe à votre domicile. Pensez à vous reposer, à vous hydrater, à dormir, ce sont des moments de ressources indispensables pour être bien avec vous-même, et être bien avec autrui quand vous les voyez plusieurs jours.

Vous pouvez aussi créer des rituels tous simples et accessibles par tous qui vous apportent de la sérénité, comme des bougies, de l’encens, de la lumière tamisée, un feu de cheminée…

Si vous ne retenez qu’une seule chose de ces conseils, je vous félicite.

Je vous souhaite de merveilleuses fêtes de fin d’année, pleines de joie, de sérénité et de bonheur.

Cathy Nagat Van Hemelryck

Coach Neuro Comportemental en Perte de Poids.

www.dietethique.fr